Carlo Lucarelli, Tuttolibri-La Stampa, 11 mars 1999 "Comme il est agréable, face à tant d'écrivains-stars qui ne tiennent pas leurs promesses, de lire un livre qui parle de lui-même et qui, comme les grands romans:- raconte des histoires. Comme dans tout les grands romans, raconter une histoire signifie également mettre en scène l'Histoire, donner un jugement, faire de la politique. L'action se déroule sur trente ans, où l'on assiste à la naissance de nouveless idées et religions, de nouvelles formes d'économie, d'information et de pouvoir, et à la transformation de l'ancien monde en un monde moderne, le nôtre. Cet ouvrage nous offre aussi une réflexion sur le pouvoir, l'histoire et surtout l'avenir, en une époque de transition entre des mondes modernes et des mondes ultra-modernes. - possède un style. Un style fort, riche en détails précis, souvent crus et violents, dont le rythme s'accélère parfois et se brise en des phrases brèves, presque amputées. Un style efficace et très moderne qui parle du passé comme s'il s'agissaitr du présent, et nous indique de nouvelles routes pour raconter l'Histoire. Construire des mondes, raconter des histoires, créer des personnages et des images inoubliables, tout cela ne servirait à rien sans la magie du récit, qui captive le lecteur dès la première page et l'emporte tout au long du voyage. Le voyage de L'OEil de Carafa est long (plus de 600 pages), il représente un terrible défi éditorial. Mais pour relater cette histoire, Luther Blissett utilise tous les expts de la littérature de genre: de la capacité de la science-fiction à inventer des mondes, à celle de l'horreur et du noir à créer tension et interet." |